« La petite voix » de Mia Lee, un récit autobiographique

la petite voix

Mia Lee, 39 ans, signe une autobiographie « La petite voix ». Diagnostiquée bipolaire, borderline et souffrant du trouble déficitaire de l’attention (TDAH), elle raconte son parcours et donne de l’espoir pour ses pairs et leurs proches.

L’autrice réside en région liégeoise et a 39 ans. Elle nous explique que, depuis l’âge de 20 ans, elle pensait à écrire un livre sur sa vie. « Mais je n’avais jamais le temps, alors, j’ai pris des notes, tout au long de ces années. Puis, j’ai été en arrêt pour maladie longue durée et j’ai donc commencé à écrire mon autobiographie » précise-t-elle. 

Mia Lee parle d’une « véritable autothérapie » et confie avoir subi des traumatismes très douloureux.

« C’est difficile, je me sens toujours sur le fil » nous dit-elle, ajoutant qu’elle est suivie par un psychologue, un psychiatre et son médecin traitant.

« Ils sont tous les trois très à l’écoute, mon médecin traitant me suit depuis mes 16 ans, il m’a aidée à atteindre un certain équilibre ».

« La petite voix » (qui fait l’objet d’avis très positifs, notamment sur le site Babelio) fait référence, dit Mia, « à cette petite voix intérieure, qui m’a fait chuter et m’a aussi donné la force de me relever ».

Mia retrace son parcours depuis ses 9 ans, quand survient le décès de son grand-père, et évoque « des personnes qui ont marqué ma vie, négativement, qui m’ont détruite ».

A la question de savoir quel a été son premier lectorat, elle note que peu de personnes, dans sa famille, ont lu son autobiographie. « Je crois qu’ils ont du mal à accepter ce dont je souffre. C’est le cas de beaucoup de gens, qui ne sont pas compris par leurs proches. Mon compagnon, lui, l’a lue. Il me comprend et me soutient dans ma vie quotidienne ».

Mia ajoute que son trouble bipolaire est invalidant puisqu’il influe sur ses états d’âme et que son TDAH l’empêche de se concentrer. « C’était donc un véritable défi, de parvenir à écrire mon livre ».

Et de conclure : « Mon livre porte un message d’espoir. La lumière est au bout du tunnel. J’ai été plusieurs fois au bord du suicide et je m’en suis sortie ».

L’espoir, un mot auquel le Funambule tient beaucoup, fil conducteur de toutes ses activités en faveur des personnes vivant avec un trouble bipolaire et leurs proches.

Article rédigé par Franca Rossi

Pour vous procurer « La petite voix » :

En format papier : www.publier-un-livre.com

www.amazon.fr

www.goodreads.com

www.decitre.fr

Un livre porteur d’espoir pour les personnes bipolaires

Un livre porteur d’espoir pour les personnes bipolaires

Bernard Meurisse publie « Millésimes ou Les aventures trépidantes d’un bipolaire assumé », dans sa propre maison d’édition, 60’ chrono. Il y raconte son cheminement vers l’équilibre et souhaite, par son témoignage, aider ses pairs funambulesques.

Bernard a 64 ans et vit avec le trouble bipolaire. Il a voulu partager son expérience et a commencé à écrire son livre en août 2021.

« Avant, j’écrivais beaucoup, de par mon métier » explique-t-il. « Pour ce livre, j’ai travaillé avec Deborah De Carignac, écrivaine, on a procédé par interviews ».

« Millésimes » retrace le parcours de Bernard depuis 2017. « J’ai été dépressif pendant deux ans, j’avais perdu toute force, mon cerveau fonctionnait beaucoup plus vite que celui de Monsieur et Madame tout le monde. Et je m’en suis sorti tout seul, sans aide. Nous, les personnes bipolaires, on nous prend pour des fous, or, on est juste différents. ».

L’auteur insiste sur le fait que ses pairs doivent apprendre à identifier leurs forces et les utiliser pour se sentir mieux. 

« Dans la phase de remontée, on a un esprit créatif mais il ne faut pas que cette créativité devienne un délire. En 2017, j’avais une créativité déstructurée, j’ai appris à la restructurer et à capitaliser sur mes erreurs. Je suis sortie de ma dépression en 2020. Quand la pandémie a commencé, les réseaux sociaux ont débordé. Pour ma part, j’ai repris goût à la vie grâce à Facebook. En effet, j’ai discuté intensivement de manière virtuelle et, progressivement, dans la vie réelle ».

Dans son livre, Bernard évoque son quotidien, ses rencontres, ses voyages en Afrique. « En juillet, c’est la saison des pluies, j’ai beaucoup été aidé par les plus pauvres. Mon livre, c’est tout ça mais aussi des réflexions sur le divorce, le climat, l’éducation, … Le ton est satirique, sarcastique, avec un humour belge très décalé ».

Interview réalisée par Franca Rossi

« Millésimes » est en vente sur Amazon

“L’envol du Flamant Rose”, un livre sur le trouble bipolaire

“L’envol du Flamant Rose”, un livre sur le trouble bipolaire

Un livre sur le trouble bipolaire. Oui, mais encore? Avec « L’Envol du Flamant rose », paru aux éditions Ex-Aequo, Jérôme Idelon signe un premier roman poétique, où l’amour filial et maternel règnent tout au long des pages.

Pour supporter les crises de Rose, sa maman, le jeune Théo, 10 ans, va faire preuve d’une imagination et d’une tendresse infinies.

Nous avons pu interviewer l’auteur qui, sans prétention mais avec conviction, nous a parlé de son œuvre : 

« J’ai 33 ans et je vis à Paris. J’ai fait deux tours du monde et, durant le second, j’ai dû rentrer en France à cause de la COVID. Enfermé dans mon appartement, je me suis mis à écrire jour et nuit pour continuer à voyager sans quitter mon appartement. J’ai terminé son écriture le dernier jour du confinement, après un mois et demi d’écriture intense.   

Je voulais raconter une histoire sur les sentiments humains. Le thème du trouble bipolaire s’y prêtait très bien. Avec cette maladie, on peut mourir de rire et mourir tout court en se donnant la mort, et ce la même journée. Cette maladie renferme en elle tout le spectre des émotions, de la joie à la détresse. Je voulais décrire la folie qui l’accompagne, douce et belle, en faire quelque chose de poétique et de tendre.

Théo vit un quotidien en huis clos avec sa maman et sa maladie, jusqu’au jour où les services à l’enfance veulent les séparer. S’aimant démesurément trop, ils décident alors de fuir tous les deux pour les semer. On suit pas à pas leur histoire, leur amour, et on regarde désarmé, la folie de la mère qui peu à peu les rattrape.

Des lecteurs m’ont expliqué que le livre les a émus aux larmes, parce qu’il y a des situations dramatiques. Mais racontées des yeux d’un enfant, celles-ci en deviennent en même temps drôles.

Avant d’écrire « L’Envol du flamant rose », je me suis abondamment documenté grâce à des reportages et des témoignages sur le trouble bipolaire. Le personnage principal « Rose Flamant » est un clin d’œil à la Belgique. Mon livre est truffé de jeux de mots. Humour, amour, c’est une histoire qui touche et qui bouleverse ».

Propos recueillis pas Franca Rossi

POUR EN SAVOIR PLUS :

Magnifique recueil de l’association niçoise “Le Phare des 2 Pôles”

Magnifique recueil de l’association niçoise “Le Phare des 2 Pôles”

Le Funambule entretient d’excellents contacts avec l’association niçoise « Le Phare des 2 Pôles ». Celle-ci  propose également des groupes de parole et des ateliers thématiques, où elle invite des intervenants du secteur de la santé mentale et autres (psychiatres, psychologues, assistants sociaux, etc.).

Comme nous l’avons fait il y a un an, l’association française a publié fin 2020 un recueil de témoignages intitulé « Espoirs : petit traité pour mieux vivre avec ses troubles bipolaires », aux éditions Digobar. Véronique Labedade, la présidente et fondatrice depuis 2015 du « Phare des 2 Pôles », nous parle de cette initiative.

« L’idée a germé après l’un de nos groupes de parole, au cours duquel les participants ont raconté ce qu’ils avaient mis en place pour mieux vivre avec leur trouble bipolaire. Des choses superbes ont été dites et, de là, est venue cette idée d’un projet collectif.

Nous avons organisé un atelier d’écriture et cinq personnes de l’association ont constitué un comité de lecture, qui a relu et approuvé les textes. Véronique Gendry, la secrétaire, a assuré le relais avec la maison d’édition. 

À ce jour, nous avons vendu près de 200 livres. Pour la petite histoire, c’est lors d’une journée sur le rétablissement et la réhabilitation organisée par l’hôpital Sainte-Marie que j’ai conversé avec la directrice de publication de la revue Santé Mentale qui menait les débats. Après lui avoir demandé si elle connaissait un éditeur pour nous, elle m’a orientée vers celui avec lequel nous avons collaboré, qui de par son ancien métier d’infirmier en psychiatrie s’est révélé sensible aux problématiques auxquelles nous sommes confrontés au quotidien.

Les textes de ce recueil sont très beaux et émouvants, car les auteurs et autrices se sont livrés avec sensibilité, pudeur et honnêteté. Ils se sont mis à nu, ont dévoilé une partie de leur vie. 

Nous avons eu un retour du Docteur Jean-Yves Giordana, psychiatre, qui nous a écrit un  message très sensible dont voici un extrait :

“Tout au long de cet ouvrage, on sent bien chez tous, cette détermination à reprendre le contrôle de sa vie et à retrouver le pouvoir d’agir dans une recherche d’épanouissement personnel et de possibilité de se réaliser. Nul doute que la réalisation de cette œuvre collective aura pour chacun un impact positif par son aspect valorisant de nature à renforcer l’estime de soi. Encore BRAVO pour avoir mené à bien ce chantier qui témoigne du succès de votre entreprise avec la création de votre association dont vous pouvez être très fière.”.

Malgré cette période compliquée due à la crise sanitaire, notre ouvrage continue à tisser des liens et à renforcer la solidarité entre nous. Bon nombre d’adhérents sont en effet restés fidèles à l’association. Vivement que l’on puisse se retrouver en présentiel, reprendre nos sorties culturelles et notre excursion annuelle, qui nous sort de notre quotidien pour découvrir un bel ailleurs.

L’Association continue sa mission, qui est de rompre l’isolement et d’aller vers l’autre ».

Propos recueillis par Franca Rossi

ACHETER LE RECUEIL DE TEMOIGNAGES 

“Espoirs : petit traité pour mieux vivre avec ses troubles bipolaires” est disponible sur le site de la FNAC, Amazon et sur le site des libraires, comme Masséna à Nice.

“La fleur de Patricia” : carnet sur le rétablissement de Pascale Fransolet et avec l’ASBL “En Route”

“La fleur de Patricia” : carnet sur le rétablissement de Pascale Fransolet et avec l’ASBL “En Route”

Voici le témoignage de Pascale Fransolet, référente pair-aidante à la Clinique Sans Souci. Elle a publié, avec son institution, l’ASBL “En Route” et l’UMons, un très beau carnet de vulgarisation sur le rétablissement, agrémenté de jolis dessins et intitulé « La fleur de Patricia ».

Après avoir participé aux groupes de parole du Funambule, Pascale Fransolet en a animés et est ensuite devenue présidente de l’association. Elle connaît bien le Funambule et nous transmet un message plein d’émotion :

“Je souffrais de bipolarité et j’ai été parmi les premiers usagers du Funambule. Un soir de 2005, le groupe de parole prend fin. Sylvie, l’animatrice (et présidente à l’époque de l’association), me raccompagne en voiture à la maison…  La jeune maman m’évoque alors cette idée : pourquoi les participants du groupe ne reprendraient pas les rênes de l’association ? Là, je me suis sentie portée. Une si forte confiance ! Une si belle bienveillance !  Sans le savoir, cette jeune femme allait changer ma vie puisque, dès l’instant, je décidais de réfléchir très sérieusement à la question. Un Funambule “pour” et “par”, la chic idée… »

Une pair-aidante fidèle au Funambule

Pascale nous est fidèle depuis tant d’années, elle a d’ailleurs parlé de notre recueil de témoignages lors d’une émission de Psylence Radio (Radio Panik). Son passage est à écouter à partir de 52:24 min :

LE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

par radio de Radio Panik : Emission Psylence

Si vous souhaitez la version papier,  vous pouvez envoyer un mail à Pascale en mentionnant votre adresse.

Vous pouvez également commander notre recueil de témoignages ici.

Franca Rossi

Livre “Troubles psychiques : la parole aux familles”

Livre “Troubles psychiques : la parole aux familles”

L’idée de ce livre gratuit édité par l’UNAFAM est de donner à entendre votre voix de familles, d’amis quelle que soit votre place (parents, conjoints, frères/sœurs, enfants…) dans l’entourage de celui qui vit avec une maladie psychique.

Les schizophrénies, les troubles bipolaires, les dépressions résistantes, les troubles anxieux compulsifs sont des maladies que vous ne connaissiez pas jusqu’au jour où des troubles ont envahi la vie de votre proche… où un diagnostic a été posé.

Vous avez compris que plus rien ne serait comme avant. La colère est grande lorsque nous sommes confrontés à notre impuissance pour soulager la douleur de l’autre. Il faut du temps pour sortir de l’isolement dans laquelle la maladie enferme.

Pour faire face, vous avez cherché de l’aide pour votre proche et pour vous.”

Une autre publication de l’UNAFAM pourrait aussi vous intéresser : “L’indispensable”.